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#AlternativeFoodForum #Covid19 Deux ans après…quid des prévisions ?



L’équipe d’Atlantic santé, en collaboration avec Nutrimarketing, organise le programme et les conférences de l’AlternativeFoodForum du Salon International de l’alimentation (SIAL), qui se tiendra à Paris en octobre 2020.

En cette période inédite de crise sanitaire due au Covid-19, Atlantic Santé souhaite connaître l’impact de cette dernière sur les prévisions faites lors du premier #AlternativeFoodForum, qui a eu lieu au SIAL Paris, en octobre 2018.

Quelles seront les répercussions à court, moyen et long termes de cette pandémie ? Des changements majeurs sur nos rapports à l’alimentation (qualité, variété, provenance, distribution) par rapport à nos prévisions de 2018 sont-ils à prévoir ?

Notre série d’interviews d’experts permettra de lever le voile sur ce sujet. Aujourd’hui, c’est Céline Laisney, responsable du système de veille Vigie alimentation à AlimAvenir, speaker sur l'Avenir de l'alimentation qui dévoile ses premières analyses. Il y a deux ans, au Sial, elle avait traité du sujet : « Nouvelles alternatives food : légumineuses, protéines végétales, algues, insectes ».

Nathalie HUTTER-LARDEAU : Céline, compte tenu du contexte de la pandémie

quel est ton avis sur les alternatives protéiques dont on a beaucoup parlé lors de l’AlternativeFoodForum au Sial 2018 ?


Analyse de la situation par Celine Laisney :

La nécessité de diversifier nos sources de protéines est toujours d’actualité, elle l’est même davantage avec la crise sanitaire actuelle pour plusieurs raisons :

  • la viande, déjà attaquée par de nombreuses critiques sanitaires et environnementales auparavant, se voit directement impliquée dans l'épidémie actuelle au travers de la responsabilité de certains modes d'élevage dans la déforestation, le déséquilibre de la biodiversité et l’émergence des agents infectieux ;

  • la crise sanitaire, avec la fermeture des frontières, met le projecteur sur nos dépendances aux importations lointaines, et notamment celles de soja pour l’alimentation animale ;

  • le lien est établi entre alimentation déséquilibrée, microbiote peu diversifié et vulnérabilité à l’infection (en témoigne la sur-représentation des personnes en sur-poids et obèses dans les formes graves du Covid-19).

La recherche d’alternatives pour compléter (plutôt que pour remplacer) les protéines animales va donc s’accélérer. On a d’ailleurs vu récemment, en pleine crise donc, des start-up réaliser d’importantes levées de fonds, comme Impossible Foods (protéines végétales) Innovopro (pois chiche) ou Nature’s Fynd (agriculture cellulaire). Elles sont soutenues financièrement par les principaux fabricants d’ingrédients mondiaux ainsi que par de grands groupes de l’industrie agroalimentaire.

Depuis deux ans, on a vu les substituts « ultra-réalistes » à la viande devenir mainstream aux Etats-Unis et commencer à se diffuser en Europe, la même chose est en train de se passer pour les substituts aux œufs et aux produits de la mer. Pour autant, ces substituts soulèvent aussi des critiques (nutritionnelles, environnementales) croissantes et une nouvelle génération de produit est en train d’être développée en réponse à ces critiques.


Les protéines végétales ont pris une bonne longueur d’avance, en termes d’investissements, elles dépassent de loin toutes les autres alternatives. Les protéines à base d’insectes n’ont pas vraiment trouvé leur marché, elles souffrent d’un cadre réglementaire contraignant en Europe (mais cela est en train de changer) mais aussi d’un manque d’appétence de la part des consommateurs. De nombreuses start-up ont pivoté et se focalisent à présent sur l’alimentation animale, l’aquaculture en particulier. Les micro-algues, qui n’ont pas vraiment vu leurs coûts de production baisser, n’ont pas encore décollé. La surprise vient du côté de la viande in vitro, où les investissements se sont multiplié dans plusieurs régions du monde et où les avancées technologiques ont connu une accélération. De même, l’agriculture cellulaire (produire des protéines par fermentation grâce à des micro-organismes) est de plus en plus prometteuse.

Mais, comme en 2018, il nous faudra comparer ces différentes sources de protéines sous plusieurs angles : environnement, nutrition, prix, acceptabilité des consommateurs, à la lumière des découvertes récentes, et explorer leurs perspectives dans un contexte futur qui ne ressemblera sans doute pas à celui d’hier.


NHL : Merci Céline


RENDEZ-VOUS en OCTOBRE 2020 au SIAL Paris pour poursuivre ces éclairages et échanges

Contactez-nous :

Nathalie HUTTER-LARDEAU

CEO Atlantic Santé

nathalie@atlanticsante .fr

Catherine BIHOREAU

Directrice Scientifique



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